TENNIS, ou le revival d'une pop vintage, qui semble provenir de nulle part...
Et pourtant, Alelaeina DianeMoore et Patrick Railey sont bien issus de notre époque..
Originaire de Denver, le couple se décide un jour à partir une semaine sur un voilier. Ce qui laissait présager une authentique ballade romantique, se transformera rapidement en un projet musical motivé par l'envie de composer hors contexte, loin du diktat de l'industrie du disque, loin des codes de notre société... Une musique pour un ailleurs...
Et il est plutôt beau cet "ailleurs", enivrant, euphorisant, et solaire.. TENNIS nous propose une légère épopée marine ("Long Boat Pass", "Beamini Bay", "Seafarer") contournant les mélodies sixties, et flirtant avec les guitares Lo-Fi des années 70, qui sont non sans rappeler les mélopées entêtantes des Birds and The Bees, ou encore de Belle and Sebastian..
On se réchauffe au soleil, avec "South Carolina", on pique-nique tout en regardant un match de tennis à la campagne avec "Marathon", puis, on se laisse flotter en larguant les amarres... Toutes confondues, de celles qui nous lient à la réalité, pour pouvoir se plonger intégralement dans un réel univers onirique, d'un autre temps.
Le couple révèle que leur album est expérimental, et que chacun des textes de leurs chansons s'apparente à une histoire vraie, vécue, profonde.. Pas de superficialité, il vise la substance, la moelle, et il cherche à évoquer des faits, et de fait, à les sublimer au travers de cette pop sucrée rejoignant la Chilwave.
Mais oui! la Chilwave... Musique de l'avenir qui emprunte au passé, à la fois psychédélique et rêveuse, qui fait qu'on en redemande toujours et encore..
