Folks


"Folks" est le projet solo de François Gauer.
Muni d'une guitare acoustique, ce dernier nous propose une folk légère et épurée; C'est calme, et c'est doux, comme on aime...

PM: Bonjour François ! Après avoir été leader d’un groupe indé, tu nous propose aujourd’hui ton projet solo « Folks ». Peux tu nous parler de cette transition ?
F.G: Effectivement, avant je jouais dans un groupe puis ça s’est terminé dans le sang.
Non, ça s’est plutôt bien passé en fait! On avait juste plus exactement les mêmes envies.
Le bassiste s’est par exemple consacré à son projet solo, Mayerling, et moi, j’ai gardé le nom et j’ai décidé de faire une musique plus folk.


PM: On a  l’impression qu’en ce moment, les projets solo dans le registre "french folk" ont le vent en poupe. « The Patriotic Sunday », le projet d’Eric Pasquereau, par exemple, Fugu ou encore Axe Riverboy… Qu’en penses-tu ?
F.G: A dire vrai, je connais ces noms de groupes mais pas réellement leur musique.
Si ça marche pour eux, c’est cool, mais personnellement, je ne me décrirais pas vraiment comme ayant le vent en poupe...
Je suis loin d’avoir le succès de groupes comme Cocoon ou Syd Matters, je galère encore à trouver des concerts, je n’ai pas de label, pas de tourneur. Bref, c’est plutôt la loose.


PM: Pourquoi être passé d’un style rock indé, à du folk plus propre, plus lisse ?
F.G: Je ne sais pas si je fais de la musique propre et lisse. Pour ma part je n’espère pas. Cela dit, c’est vrai qu’il y a des cordes donc tout de suite ça semble peut-être plus classique.



PM: Quand on parle de tes influences, tu cites Elliott Smith ou encore Nick Drake, que t’ont inspiré ces artistes ?
F.G: J’adore leur musique, je peux écouter leurs disques en boucle. Je tente de faire une musique personnelle mais je les aime tellement que ça s’entend forcément un peu.
On avait une chanson « I’ve been near the sun » qui, jadis, avait été sélectionnée pour la compilation CQFD des Inrocks. Le titre faisait directement allusion à « Things behind the Sun », ma chanson préférée de Nick Drake.

PM: Sur un de tes morceaux, en écoute sur ton myspace et sur PM, on reconnaît très distinctement des sonorités brésiliennes aux allures de bossa nova. Cela fait parti de ta culture musicale ?
F.G: En fait je n’y connais rien en bossa nova, sauf le très classique titre "Girl from Ipanema". Mais j’aime bien choper des rythmes de différentes musiques pour les détourner, genre mélanger Gilberto Gil et Pavement. Je ne suis pas sûr d’y arriver mais au moins j’essaie.


PM: Quand on évoque le sujet de l’anglais, beaucoup de groupes répondent qu’on ne peut pas faire du folk sans. Qu’en penses- tu, est ce que tu as composé des titres en français ? Si non, pourquoi ?
F.G: Disons que j’ai fait quelques tentatives peu concluantes. Je pense qu’il y a peu de gens qui arrive à faire sonner le français et malheureusement je ne crois pas en faire parti.

PM: Actuellement, il n y a pas encore d’EP disponible, es-tu en train d’enregistrer en ce moment ?
F.G: En fait, j’ai fini d’enregistrer un album (dont sont tirés les trois titres qu’on peut écouter sur mon myspace), mais il n’est pas encore disponible dans le commerce. J’espère qu’on pourra bientôt télécharger mes chansons sur Internet.

PM: Que racontent tes chansons, de quoi tu t’inspires ?
F.G: C’est pas très original mais je parle de ce qui m’entoure, de mes amis, de ma rue…
J’aurais du mal à écrire un texte à la Muse avec comme protagonistes, des insectes géants qui tentent de prendre possession de la planète...

A noter que Folks sera en concert le mardi 2 février à l’International, et le mercredi 17 février au Zéro Zéro, (Paris 11).